Annonce et présentation des projets

Les un an du site loacmateo.wordpress.com

Si l’Homme est source de déception, d’erreur, d’ignorance ou encore de ressentiment, il est aussi métissé de certaines réussites, de connaissances, d’espoir et d’une certaine intuition si ce n’est d’une certaine lucidité. C’est pourquoi j’emploie une grande partie de mon temps à travailler sur lui, ses façons de réagir, ses comportements, ses pensées, ses envies, ses désirs, ses volontés, ses haines, ses conflits, ses aveuglements ou bien encore ses interrogations. Il y a finalement encore tant à faire que ce soit dans le domaine de l’Homme, aussi sommairement que je viens de le présenter que dans celui de la science, de l’avenir de l’humanité, de l’avenir de son environnement tout entier ainsi et surtout que de celui de la philosophie. À mon sens la philosophie est un chantier où tout semble avoir été fait et où tout semble encore à construire. C’est-à-dire que nous sommes toujours en charnière, nous les Hommes, entre savoir et ignorance, avenir et désorientation, croyance et désespoir, santé et maladie, sagesse et concupiscence, bonheur et tristesse, individu et communauté etc. C’est pourquoi je suis aussi motivé à participer de cet édifice qu’est la philosophie, se construisant elle-même par et pour l’équilibre de ces contraires et opposés, c’est-à-dire pour notre équilibre d’Homme, notre bien-être, notre bonheur. Parce que quoi que nous puissions en dire, la philosophie est d’abord une voix d’accès au bonheur (Cf. Philothérapie, Art. XI, « Le bonheur se vend-t-il en temps et en heure ? »). A mon sens il s’agit pour moi à travers ce site de permettre à tout à chacun d’être indépendant face à ces extrêmes qui forment une sorte de système. Je veux dire par là que si nous nous laissons prendre par l’ignorance, par exemple celle de la communauté, nous tomberons plus facilement dans la concupiscence pour ensuite être désorienté au sein de cette même communauté à laquelle nous appartenons et nous nous laisserons prendre de désespoir. Je tente donc de présenter des analyses philosophiques qui tendent à rendre chaque lecteur indépendant face aux sollicitations auxquelles il nous est possible d’être soumis. Par exemple, nous sentons bien qu’il est difficile de se faire une opinion vraiment authentique quant à l’intégration des musulmans en occident, quant à la légitimité de la démocratie et du gouvernement ou bien quant à des concepts, notamment celui de responsabilité que nous ne savons plus administrer ou diluer dans l’enchevêtrement de nos problèmes.
Il est ainsi possible de comprendre en quoi le savoir est capital et essentiel en philosophie. Parce que la philosophie est science, elle est savoir par essence, par vertu et par excellence. Là est, et là commence toute la difficulté de la construction de mes articles. Parce qu’il me faut apporter la connaissance en même temps que les outils philosophiques qui permettent à chacun d’être autonome face à ces sollicitations sans pour autant paraître trop professoral et donc obscur. Il est question pour moi d’être à la fois précis, clair et efficace d’un point de vue philosophique. Il est aussi question d’aider autrui à penser, à construire son opinion sans pour autant la dépeindre ni même l’influencer. Ce n’est pas quelque chose de facile sur le plan méthodologique. Mais c’est encore moins évident parfois sur la plan personnel. Parce qu’avoir vingt ans, faire de la philosophie et avoir ce genre de projet est très difficile. Car il faut faire face à ce désintérêt que l’on porte assez généralement à la philosophie et aux étudiants. Il faut aussi se confronter à l’ignorance, au manque d’indépendance et de lucidité de certains et aux tendances plutôt régressives de nos sociétés. Il peut m’arriver de me demander pourquoi je m’investis autant sur ce large chemin qu’est la philosophie, sur ce sentier qu’est ce site, de le remettre en question, de songer à n’en faire qu’un site d’information ou un catalogue de connaissances plus ou moins philosophiques. Mais je finis à chaque fois par me rappeler du jour où j’ai décidé ce site, de ma découverte de la philosophie et de biens d’autres souvenirs de ce genre. Et je me rappelle à chaque fois que la connaissance est inséparable de la responsabilité. Dès lors que l’on sait, on se doit d’agir en connaissance de cause. J’ai appris à déceler des déséquilibres, des dysfonctionnements, des points de tensions et autres problèmes humains et je ne peux donc décemment pas ignorer la part que j’ai à y prendre. C’est-à-dire qu’en apprenant à les déceler j’apprends aussi à savoir agir, par exemple en m’impliquant dans mes articles, en ne tolérant pas certaines choses autour de moi, en en favorisant d’autres etc. Et c’est cela qui fait de chacun de nous des hommes, des citoyens, des personnes aimables et bienveillantes, des êtres autonomes ou bien comme le dit Kant dans son Fondement de la métaphysique des mœurs, des « fins en soi » c’est-à-dire des personnes à part entière.

Les Hommes sont doués de sensibilité, ils n’aiment pas la douleur. Ils sont doués de compassion, ils n’aiment pas voir les autres souffrir. Les Hommes sont doués de raison, ils peuvent tendre vers la justice. Les Hommes sont doués d’entendement (intelligence), ils peuvent tendre vers le savoir. Les Hommes sont au cœur d’un système, ce en quoi le savoir participe de la justice, ce en quoi la justice soutient la compassion, ce en quoi la compassion participe du fondement de ce système, ce en quoi ce système est une société, ce en quoi celui qui est en son centre et qui le sait fait partie des philosophes.
Vous avez là la définition plus ou moins précise ou clair de ce qu’est un philosophe et de sa place dans la société, de sa place parmi vous et du rôle qu’il a à y prendre. Et en filigrane vous savez ce qui m’a motivé durant cette année quant à ce projet de site internet de diffusion de la connaissance philosophique malheureusement trop élitiste que j’ai assimilé durant ces deux années de formation à l’université.

Voici ce que j’avais à dire concernant les un an de ce site sur le plan philosophique. Pour ce qui est de la partie littéraire, ce n’est finalement pas si différent de ce que je viens de dire de la philosophie. J’ai certes pour ambition de publier pour un jour devenir écrivain mais je tiens tout d’abord à partager mes aventures, en les faisant vivre chez d’autres par mes écrits, ce que je m’applique à faire depuis sept ans maintenant. Je m’attacherai donc encore à diffuser les épisodes de mes quatre séries littéraires pour améliorer chaque fois un peu plus la qualité de mes histoires et de la façon dont elles sont écrites. Comme certains d’entre vous le savent, c’est-à-dire ceux qui font partie de mon groupe sur Facebook, j’ai pour projet de faire de La légende du Commandant Ménard un roman qui, s’il aboutit sera le premier que je présenterai à l’édition.
J’annonce aussi le lancement de la seconde saison de L’Empire des Feuilles pour le début du mois d’août. En ce qui concerne la philosophie, les prochains articles porteront sur l’homosexualité, la formation philosophique universitaire de Nice et ses désillusions, les cités universitaires et leurs réalités cauchemardesques et ma thèse selon laquelle la philosophie doit être enseignée dès le collège. Voici donc mon programme pour cet été et les lecteurs plus avertis retrouveront dès la rentrée les article de la rubrique Philopure.
Ainsi, malgré les doutes, les incertitudes et les questionnements dont je viens de vous faire part, vous avez compris que je vous donne rendez-vous dans un an pour un second bilan. Je vous remercie pour vos réactions parfois très intéressantes et enrichissantes, pour la fidélité de certains d’entre vous et le soutien de ceux qui m’accompagnent en amont dans ce projet.

En vous souhaitant un très bon été et de très bonnes vacances,

Loac

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