Annonce et présentation des projets

loacmateo.wordpress.com : Qu’en est-il après deux ans ?


  Voilà deux ans que je me suis lancé dans l’aventure du partage virtuel de connaissance. Et je dois avouer être plus qu’étonné de l’engouement révélé pour la philosophie par les statistiques et vos commentaires. Avec à présent environ 1500 visites par mois et près de 20 000 visites depuis la création du site je ne me vois pas remettre en question ma détermination quant à lui. Parmi vous je vois à travers les termes de recherches qui vous conduisent à mon site qu’il y a des lycéens, des universitaires mais aussi des amateurs de philosophie et des curieux.

Par ailleurs je sens que ma réflexion ne cesse de se construire, de s’élaborer et de se systématiser. C’est aussi ce à quoi concoure ce type de bilan annuel que je tiens également à partager avec vous. Car j’ai aussi ce soucis de clarté envers vous, celui non pas d’exposer de simples point de vues ou réflexions personnelles mais de montrer que je travail à penser de la façon la plus honnête, scrupuleuse et bienveillante. Mon but n’est pas d’avoir raison mais de rendre raison des résultats que j’obtiens, par exemple dans des entreprises telles que celles des sujets « Peut-on régler la problématisation de l’islam ? », « La propriété du corps a-t-elle un sens éthique ? Les limites de la morale dans la vie privée » ou encore « La violence est-elle nécessaire dans l’éducation ? ».

Qu’avez-vous à voir avec cela ? Qu’avez-vous à en retirer ? Beaucoup de choses, je ne peux pas dire le contraire. Déjà le rôle de celui qui s’attèle à la philosophie est aussi de faire ce que d’autres non pas le temps de faire pleinement en étant déjà occupé à autre chose, par exemple à être historien, économiste, politique, journaliste, enseignant, chef d’entreprise, caissier, postier, boulanger etc. Pour autant ce que font les autres dont je viens d’énumérer ces quelques fonctions ils ne le font pas seulement pour eux-mêmes dans leur coin. Je ne dirai rien de l’enseignant mais l’historien ne fait pas l’histoire seulement pour lui, de même pour les articles ou reportages du journaliste, pour les ventes du caissier ou le pain du boulanger. Si cela paraît évident et entendu, pourquoi le philosophe y ferait exception ? Ceux qui prétendre ne pas appartenir à ce cadre sont de ceux qui se cloîtrent dans la demi-mesure ; l’inutilité. De fait le philosophe qui pense pour lui, dans son petit bureau confortable ou sa petite université (aussi grande puisse-t-elle être par ailleurs) n’est au mieux qu’utile à lui-même. C’est comme si notre boulanger ne faisait goutter son pain qu’à ses collègues du même corps. Ça n’a pas de sens.

Ainsi je prends le risque de m’exposer aux vus et aux sus de tous, avec des idées et des positions qui peuvent déplaire, contredire le sens commun ou les convenus et même parfois susciter des passions étrangère à l’exercice philosophique. Mais la philosophie n’est pas un nourrisson que l’on doit protéger de tout. C’est un outil vivant qui s’incarne dès qu’un esprit se met en mouvement par la pensée. Et la qualité d’une pensée fera la force de l’outil. De fait, s’il faut conserver le savoir sans pour autant aller jusqu’à le couper de ce qui le rend vivant et le fait exister.

Pour autant, la philosophie n’est pas non plus une discipline sacrée. Ce n’est pas un haut lieu d’élitisme mais une science. Certes ce n’est pas une science comme les autres, elle est très particulière et complexe mais c’est une science tout de même ! Il ne faut donc pas se laisser aller à considérer la philosophie comme le terrain des initiés. Si, entre autre, elle est une initiation à la vie, le fait que nous soyons tous engagés dans nos vies fait déjà que nous avons naturellement un premier pas posé sur son terrain, encore faut-il seulement savoir regarder le bon pieds ! C’est aussi cela le but de ce site de philosophie, d’accompagner chacun dans sa quête de compréhension, de réflexion ou encore d’exercice critique. Car lorsque l’on critique ou violente mes productions, je ne me sens pas personnellement attaqué car elles ne me définissent pas en premier lieu – fort heureusement – mais elles affirment une volonté et une détermination quant à user de philosophie avec rigueur et efficacité. Bien au contraire de telles réactions ont tendance à attiser ma curiosité, pour observer la manière dont d’autres que moi usent de leur esprit et les résultats auxquels cela les conduit. Lorsqu’ils sont en accord avec mes positions je regarde si cela peut alimenter mes travaux et suis, bien entendu plutôt content, et lorsque je ne suis pas d’accord je regarde avec attention en quoi mes arguments sont d’autant plus forts ou faibles et je cherche s’il n’y a pas une façon toujours plus efficace de rendre raison de la pertinence de mes idées.

Là où je suis plus personnellement touché, disons, en tant qu’étudiant, c’est lorsque l’on me réfute ou s’attaque à moi en substituant mon statut d’étudiant à celui de philosophe. Car en faisant cela on m’accuse finalement de m’emparer de l’autorité et de l’orra d’un tel personnage – s’il en existe – pour faire la force de mes propos. Mais à aucun moment je ne me suis ainsi définit et je trouve cela dommage pour l’échange et pernicieux en soi car c’est me prêter des intentions qui décrédibilisent mes efforts et le contenu de mes écrits. Je fais pourtant attention à ne pas, par abus de langage, me présenter comme philosophe. J’utilise souvent des expressions telles que « en tant que je m’exerce à la philosophie », « par la pratique philosophique » et d’autres de ce genre pour ne pas me confondre insidieusement. Je me présente aussi directement au dessus du titre du site – et donc pas comme un philosophe – et plus longuement dans l’article de présentation « Qui donc je suis ? ».

Pour ce qui est de l’avenir de ma démarche je le prévois empli de projets. Déjà je soutiendrai toujours la publication d’articles de Philothérapie et de Philopure parce qu’il y a encore bien de quoi penser, de quoi produire de la réflexion et de l’analyse au service de la réalité la plus authentique, de sa vérité et donc au service de tous ceux qui veulent aussi de cette nourriture. À elles seules déjà, ces deux rubriques représentent un investissement conséquent en temps et en travail. J’ai par ailleurs un autre site consacré à la littérature et plus précisément à des séries littéraires. L’une d’entre elles, L’Empire des Feuilles était d’ailleurs depuis maintenant quatre ans un projet de roman que j’ai enfin entrepris de façon assez appuyée au moins jusqu’à la fin de l’été. Je prépare aussi une nouvelle rubrique de philosophie qui ciblera les lycéens de façon plus exclusive. Par le soutien scolaire que j’ai donné en philosophie et la forte demande que je constate dans mes statistiques de site je pense que ce qui m’a permis une telle qualité d’initiation à l’apprentissage de la philosophie (mais aussi à une note satisfaisante au baccalauréat) ne doit pas rester à l’encre et dans ma mémoire. J’ai aussi bien d’autres idées pour développer ce site mais je les réserve encore pour mes seuls doutes quant à l’utilité et la pertinence qui en fera leur succès pour vous comme pour moi.

Pour achever ce second bilan je n’ai pas d’autres choses en tête à ajouter, ou alors y en aurait-il par milliers, ce que j’ai déjà été tenté de commencer par ces quelques réflexions de recul critique. Je conclurai simplement (pour une fois) en vous confiant que j’ai pris et prend encore un grand plaisir à animer ce lieu privilégié de partage et de connaissance. Et je suis toujours aussi ouvert à vos réactions, vos commentaires, vos critiques, vos questions, vos incompréhensions, vos soutiens, vos « likes » et vos abonnements que j’apprécierai et traiterai à la mesure de ce qu’ils exprimeront d’intérêt pour moi et mes démarches réflexives. N’oubliez pas enfin que vous pouvez me rejoindre sur facebook, dans le groupe « Loac Matéo, Philosophie et Créations littéraires » ou suivre mes réactions, questions et annonces en « exclusivité » sur twitter sous le profile « Philoac ».

C’est avec une motivation intacte que je vous remercie de cet intérêt que vous me portez, à moi et à la discipline que j’ai faite mienne pour mes études . En vous souhaitant une vie heureuse et pour cela très éclairée, je vous souhaite déjà de passer un excellent été !

Très amicalement,

Loac

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